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▶ Les dotations de l’état vont être de moins en moins importantes, on entend partout qu’il faut faire des économies. Quel est votre position sur les priorités budgétaires ?
Cette question est importante et révèle un malaise légitime, ressenti par tous. Comment pouvons-nous faire face aux annonces répétées de rigueur budgétaire ? Notre réponse : la contrainte financière qui nous est imposée ne doit pas être une fatalité synonyme de paralysie, mais un catalyseur d’innovation et de mobilisation collective.
■ Avant toute chose, nous ferons un état des lieux complet et transparent de la situation réelle de notre commune, sans porter de jugement sur les choix passés :
- État des finances et du patrimoine
- Dossiers en cours et engagements déjà pris
- Investissements planifiés et leurs modes de financement
■ Cet exercice de transparence nous permettra de mieux comprendre la direction à prendre et d’expliquer les arbitrages passés. Et parce que notre engagement est d’être au service de nos concitoyens, nous assurerons chaque année une communication claire, complète et sans complaisance. La transparence est un droit, pas une option.
■ Le second chantier sera de structurer nos investissements. Nous construirons un Plan Pluriannuel d’Investissement (PPI), mis en place et suivi par la commission des finances, pour avoir une vision claire de tous les projets, en cours ou à venir. Ce PPI établira :
- Les priorités réelles, issues de la concertation (habitants, élus, partenaires, …)
- Le détail des cahiers des charges des actions à mener
- Les montants et modes de financement (subventions, autofinancement, et autant que possible sans emprunt)
- Le calendrier et les indicateurs annuels de suivi, pour prévenir les dérapages budgétaires
Nous nous appuierons sur le Conseiller aux Décideurs Locaux (CDL), une ressource gratuite de la Direction Générale des Finances Publiques, qui nous accompagnera sur les modes de financement et la construction d’un plan réaliste et soutenable.
Cette démarche permettra de sortir de la gestion au coup par coup, créatrice de complexité et de désorganisation et de proposer une gestion planifiée.
Nous privilégierons l’intelligence collective plutôt que les économies aveugles. Car face à la situation actuelle, un changement de méthode s’impose. La baisse des dotations ne doit pas nous conduire à des coupes franches sauvages qui paralyseraient la commune. Elle nous oblige au contraire à inventer de nouvelles manières de faire pour que chaque euro soit dépensé le plus justement possible.
■ Nous proposerons la création d’ une Réserve Territoriale Citoyenne en nous appuyant sur la plateforme nationale L’Heure Civique, mise gratuitement à notre disposition par l’État. Elle permettra à chaque habitant qui le souhaite de donner quelques heures par mois pour des missions bénévoles concrètes au service de la commune. Par exemple :
- impliquer les habitants dans la réalisation concrète de projets, sous la direction de notre personnel qualifié : peinture de bâtiments, fleurissement des espaces publics, désherbage manuel écologique, plantations collectives d’arbres… Tout le monde peut participer sous la direction de nos agents, renforçant ainsi à la fois la qualité de notre cadre de vie, le lien entre générations en valorisant les compétences de nos équipes municipales.
- pourquoi acheter systématiquement du mobilier (urbain ou intérieur) alors que nous avons les compétences et les bénévoles pour le construire nous-mêmes, en créant une identité locale forte tout en réalisant de vraies économies ?
Ce ne sont que des exemples, déjà expérimentés avec succès sur d’autres communes, alors pourquoi pas nous ? L’esprit village : c’est construire ensemble ! Et c’est aussi du bon sens !
■ La mise en commun du patrimoine sera systématiquement privilégiée pour combattre un des maux de notre société, la surconsommation, et ne pas acheter ce qui existe déjà.
Salles polyvalentes, équipements sportifs, matériel événementiel… tout peut être partagé entre services, associations et habitants, intelligemment et en responsabilisant tous les intervenants.
■ De plus, nos équipements et les équipes qui les animent bénéficient d’une reconnaissance qui dépasse largement nos frontières communales. Nos infrastructures exemplaires servent de référence dans toute la communauté de communes, et même au niveau régional ! Il faut exploiter ce rayonnement en ouvrant notre Contrat Territorial Global (CTG) et en allant chercher des financements auprès de nos communes voisines et/ou partenaires qui bénéficient de nos équipements. La CAF encourage fortement cet axe et peut mettre des ressources à notre disposition pour nous y aider ! Profitons-en, et faisons de notre excellence un levier de financement, et plus seulement une fierté locale.
Ces économies ne doivent pas servir à financer d’autres projets coûteux décidés sans concertation. L’esprit village, c’est aussi décider ensemble !
■ Nous mettrons en place un budget participatif : Les habitants pourront proposer et voter des projets d’investissement sur une enveloppe entièrement dédiée.
Les avantages sont indéniables :
- Les projets sont mieux appropriés et mieux utilisés car au plus proche des besoins réels
- Ils créent une responsabilité collective et renforcent la cohésion sociale
■ Les comités de quartier qui seront créés permettront également de mieux orienter les choix d’investissement en fonction des besoins réels exprimés par les habitants. La co-conception avec les futurs usagers évite les erreurs coûteuses, les modifications en cours de route et les équipements sous-utilisés.
Au final, l’Esprit Village, c’est la rigueur budgétaire ET l’ambition collective !
Plutôt que de nous résigner à entrer dans un cercle vicieux d’économies aveugles entraînant des baisses de subventions qui amèneront elles-mêmes à diminuer chaque année l’étendue des actions possibles, nous misons sur l’intelligence et l’énergie collective pour ne plus être complètement tributaires d’une politique économique nationale contraignante. L’esprit village, c’est être plus collaboratifs, plus créatifs, se retrousser les manches et essayer plutôt que de se résigner !
SBC2026-espritvillage – 17-11-2025
▶ Quelle est votre position concernant le projet d’aménagement de l’îlot central ?
■ Concernant l’aménagement de l’îlot central, comme cela a été évoqué lors de nos participations aux différentes réunions organisées sur le sujet, et à la demande de Dominique PARGNY d’inscrire ce point au conseil municipal du 1er octobre 2025, nous nous opposons au projet de plusieurs constructions prévues rue Jean-Baptiste Vaillant pour les motifs suivants :
- une atteinte à la qualité de vie des riverains : ce projet est synonyme de nuisances sonores et visuelles, d’ombrage excessif sur les habitations voisines, d’une perte d’intimité et de luminosité, transformant la rue en canyon urbain.
- un non-respect du cadre urbain existant : les bâtiments projetés, par leurs volumes et leurs apparences (modèle cubique, toits terrasses et couleur) rompent l’harmonie architecturale du quartier principalement constitué (actuellement et avant démolition) de maisons.
■ Pour ce qui est de la globalité de l’îlot, nous déplorons des insuffisances au niveau des infrastructures locales actuelles, dont certaines vont empirer avec la concentration immobilière prévue d’environ 600 habitants, soit entre 200 et 400 véhicules nouveaux :
- manque de places de stationnement déjà significatif du fait de l’étroitesse de la chaussée.
- largeur insuffisante des trottoirs présentant un danger pour les piétons, en particuliers les enfants transportés dans leur poussettes, les aînés et les personnes porteuses de handicaps.
- augmentation du trafic des rues adjacentes dont la fréquentation arrive déjà à un niveau de saturation élevé notamment lors des périodes de pointe.
- risque de saturation des réseaux (eau, électricité, assainissement).
- risque de saturation d’un sol générant régulièrement des inondation à certains endroits lors de fortes pluies, et dont une des causes pourrait être liée à un problème de dimensionnement des canalisations et des collecteurs, lesquels devront absorber encore plus d’eau de ruissellement dont le transit pourrait être accéléré du fait de l’imperméabilisation des sols (terrasses, toits, routes et parkings).
■ Afin de s’intégrer dans la typologie locale nous souhaitons préconiser :
- des bâtiments avec des toitures se rapprochant du style des anciennes maisons afin de retrouver une ambiance village et une convivialité depuis longtemps perdue dans cette rue passante et bruyante aux trottoirs étroits.
- un retrait pour un alignement des façades de la rue JB Vaillant permettant d’élargir la rue (16 à 20 mètres) afin de proposer à échéance moyenne de créer une artère aérée et arborée, intégrant la mobilité douce et le confort pour les riverains.
- un choix de couleur plus en harmonie avec les typologie locales (façade brun sable, chaînage apparent, …)
■ Aucune étude d’impact n’a été réalisée pour permettre à tous d’appréhender ce projet : l’ensemble des risques et perturbations présentés ci-dessus n’a pu être évalué afin de prendre un maximum de garanties quant aux conséquences possibles de la mise en place de ces projets immobiliers. Avec une augmentation de la population de notre commune, quels seront les besoins en termes d’éducation, de santé, de transport, de commerce, d’offres de services ou de loisir ? Ne prenons pas le risque de transformer St-Brice-Courcelles en cité-dortoir !
En conséquence, nous nous opposons fermement à ces permis de construire et demandons la révision de ce projet sur la base d’une étude d’impact global et avec la participation active des habitants de notre commune.
Nous sommes persuadés qu’un dialogue apaisé et constructif peut s’instaurer à l’image de ce qui s’est fait pour l’aménagement du Mont Hermé, entre la commune, ses habitants et le bailleur.
SBC2026-espritvillage – 17-11-2025
▶ Comment la mairie peut-elle mieux accompagner les jeunes dans leur orientation ou leur insertion professionnelle ?
Notre commune peut apporter une aide dans l’orientation et l’insertion professionnelle des jeunes, en jouer un rôle de facilitateur et de créateur de liens entre les jeunes, les entreprises locales et les acteurs de l’orientation et de l’emploi. Notre ambition :
- l’organisation d’un forum annuel des entreprises, véritable temps de rencontre pour favoriser les échanges et privilégier l’emploi local
- la mise en place d’une bourse au stage et à l’emploi, permettant d’accéder simplement à l’ensemble des offres locales
- l’organisation d’ateliers-rencontres réguliers sur des thématiques pratiques liées à l’orientation professionnelle et au monde du travail en partenariat avec les entreprises et les institutions représentatives
- de porter une attention particulière aux jeunes en rupture de parcours et aux personnes fragilisées, pour construire ensemble des perspectives d’orientation et d’insertion
De plus, le Tiers-Lieu que nous créerons proposera des ateliers permettant de développer ses compétences (numérique, CV, communication, etc.) ou de tester des projets entrepreneuriaux.
Parce que l’insertion professionnelle réussie passe par des rencontres, des échanges et et l’entraide collective, nous allons créer un club d’entreprises bricocorceliennes, dynamisé par un(e) élu(e) disposant d’une délégation municipale opérationnelle.
Il servira également de point-relais aux organisations existantes : CIO, CRIJ, France Travail, etc.
SBC2026-espritvillage – 17-11-2025
▶ Quels sont vos projets envers les seniors : aide à l’entretien des jardins, transports sur la commune, ou vers Reims ? Plus généralement, comment aider, créer du lien et vaincre l’isolement des personnes âgées ?
Notre approche : de l’aide à la réciprocité
■ Le vieillissement ne doit pas être vu comme “un problème” à gérer. L’esprit village, c’est comprendre que nos aînés sont une richesse pour la commune. Leur expérience, leur mémoire, leurs compétences constituent des atouts précieux. Notre projet vise à créer les conditions d’une véritable réciprocité intergénérationnelle, où chacun est à la fois donneur et receveur. Les aînés ne sont pas seulement des bénéficiaires de solidarité : ils sont aussi des contributeurs actifs de la vie communale.
■ Note projet de mise en place d’une Équipe de Citoyens Volontaires (cf. Budget) sera là aussi un levier d’entraide. Des dispositifs de type Temps Partagé permettent de mobiliser des volontaires pour des missions d’intérêt général. Nous accompagnerons son activation afin d’organiser des chantiers participatifs comme l’entretien de jardins, la taille des haies et arbustes, et des services de proximité entre voisins. Cette approche transforme un besoin individuel en moment collectif de rencontre et d’échange.
■ Afin de maîtriser notre budget, nous privilégions là aussi l’optimisation des ressources existantes. Notre commune dispose déjà d’un minibus associatif, sous-utilisé en journée. Plutôt que d’investir dans de nouveaux équipements, développons l’usage de ce qui existe. En mettant en place un système de réservation simple pour les rendez-vous médicaux ou administratifs, avec l’appui de l’Équipe de Citoyens Volontaire, nous pourrons valoriser l’existant avant de créer du nouveau.
■ Nous veillerons également à ne pas être oubliés de la Communauté de commune car se déplacer sur Reims en empruntant les transports en commune ne doit pas devenir un parcours du combattant !
■ Nous pérenniserons et amplifierons nos actions en relation avec le label « Ville amie des aînés« , pour lequel une partie de notre équipe a porté cette démarche avec succès, durant le mandat actuel. Nous nous engageons à développer l’Assemblée des Aînés comme espace de parole et de co-construction, à poursuivre le diagnostic participatif des besoins, et à développer des actions concrètes issues de cette consultation. Cette instance sera également le lieu de coordination entre les associations existantes sur Saint-Brice-Courcelles pour co-construire des actions communes et créer des synergies. L’Assemblée des Aînés ne doit pas être un simple lieu de rencontres, elle doit être un véritable vivier de propositions, d’initiatives citoyennes et d’information, grâce au forum annuel.
■ Les comités de quartier seront également des relais de proximité, des lieux d’expression pour les besoins spécifiques de nos aînés. Cette écoute régulière et décentralisée permettra d’adapter nos réponses aux réalités et d’identifier précocement les situations de fragilité, avant qu’elles ne deviennent des urgences sociales.
■ De plus, en croisant les approches culture et sport, nous favoriserons l’organisation régulière de rencontres-débats sur les enjeux du vieillissement : le rôle des aidants familiaux, l’adaptation du logement, la prévention de l’isolement, mais aussi l’activité physique adaptée, la nutrition, la prévention des chutes. Ces moments permettront de partager des ressources et de faire émerger collectivement des solutions. Cette collaboration inter-commissions mais aussi inter-associations, illustre notre vision du « bien vieillir » : une approche globale qui ne sépare pas le corps, l’esprit et le lien social.
Les aînés restent des acteurs et des contributeurs de la vie d’une commune. Le tiers lieu sera là pour les rassembler !
■ La dématérialisation croissante des services publics fragilise nos aînés face aux démarches quotidiennes. Nous renforcerons l’accompagnement proposé par le CCAS en mobilisant le tiers-lieu comme point d’accès de proximité. Nous mobiliserons là aussi les bénévoles de nos associations pour y proposer des permanences d’aide aux démarches en ligne, à la prise de rendez-vous, ou à la compréhension de courriers administratifs, en lien direct avec le référent CCAS.
Le tiers-lieu doit être aussi un espace où nos aînés apportent leur expérience et leurs savoirs : interventions dans le cadre du club des entreprises pour l’orientation des jeunes, transmission de savoir-faire artisanaux ou professionnels, organisation de journées thématiques autour de leur expertise. Ces « Ateliers des anciens » s’articuleront naturellement avec les actions d’accompagnement à l’insertion professionnelle des jeunes, et seront une autre source de lien social.
Cette réciprocité transforme l’aide en échange : les aînés bénéficiant du soutien du réseau associatif pour leurs démarches, et en retour enrichissant la vie communale de leur mémoire et de leurs compétences. C’est ainsi que nous voulons combattre véritablement l’isolement : non pas seulement en « s’occupant » des personnes âgées, mais en leur donnant une place active, utile et valorisée dans la commune.
■ Ces différents dispositifs participatifs ne se substituent pas au CCAS, ils le renforcent et l’accompagnent. Les comités de quartiers et l’Assemblée des Aînés deviennent des antennes de détection précoce, le CCAS peut agir comme coordonnateur des réponses apportées (minibus, mise en relation avec la Réserve Citoyenne Territoriale, orientation vers les services adaptés, actions culturels, moments de convivialité) et concentre ses moyens professionnels sur l’accompagnement des situations de fragilité. L’esprit village, c’est une complémentarité entre prévention citoyenne et intervention sociale, où chacun a un rôle à jouer dans la solidarité.
Cette approche de la question des aînés illustre notre méthode générale : mobilisation des ressources locales, optimisation de l’existant, création d’espaces d’échanges où se croisent et interviennent tous les habitants. Nos aînés en sont un des piliers, porteurs d’une mémoire collective et de compétences que nous avons la responsabilité de valoriser et de transmettre.
Grâce à cette démarche structurée, nous nous donnerons les moyens de présenter des dossiers solides auprès des financeurs publics : Conférence des financeurs de la prévention de la perte d’autonomie, Agence Nationale de la Cohésion des Territoires, etc.. Là aussi, nous nous appuierons sur les Conseillers aux Décideurs Locaux de la Direction Générale des Finances Publiques pour optimiser nos montages financiers. Notre atout majeur c’est notre capacité à mobiliser un tissu dense de bénévoles et d’associations, et cette richesse humaine locale constitue un levier de co-financement apprécié des instances publiques, car nous ne partons pas de zéro, et nous capitalisons sur l’existant pour aller plus loin.
SBC2026-espritvillage – 19-11-2025
▶ Comment envisagez-vous de développer la participation des enfants et des jeunes à la vie de la commune ?
■ Saint-Brice-Courcelles est une commune où la jeunesse s’exprime et entreprend, soutenue par un modèle socio-éducatif qui, au travers de son Centre Social, apprend aux enfants à devenir acteur de leur avenir.
Ce modèle, qui perdure depuis plus de quarante ans, ne peut pas être une simple variable d’ajustement comptable : nous le soutiendrons malgré les annonces de futures restrictions budgétaires, car il participe à la construction de citoyen(ne)s responsables, respectueux et engagés.
■ Nous mettrons également en place une bourse à projets jeunesse, pour donner vie aux initiatives citoyennes solidaires, sociales et environnementales, en conjuguant aide financière et accompagnement sur mesure.
■ Parallèlement, le budget de la commune inclura un chapitre participatif, de façon à permettre le développement de projets collectifs géré par et pour les habitants : une partie de ce budget participatif sera donc alloué à la jeunesse bricocorcelienne.
■ Par ailleurs, le projet municipal de notre groupe SBC2026 Esprit Village, verra la création d’un Tiers-Lieu, afin d’offrir à tous les habitants de la commune un espace d’échanges ouvert, populaire et accessible pour créer, collaborer et tisser du lien. La jeunesse sera au cœur de ce tiers-lieu : actrice à part entière du conseil d’administration et co-animatrice des activités (ateliers, rencontres professionnelles, expression artistique, etc.)
SBC2026-espritvillage – 16-11-2025
▶ Comment travaillerez-vous avec l’opposition municipale si vous êtes élus ?
Nous sommes, pour beaucoup de membres de cette liste, issus du milieu associatif.
Contrairement au monde du travail, où les décisions suivent une voie hiérarchique, ou au monde politique, où les idées sont trop souvent retranchées derrière des partis et des calculs de majorité, dans le monde associatif, seule la collaboration permet l’action. L’action naît du partage : partage d’idées, de décisions, d’actions et de responsabilités.
C’est cette volonté d’avancer ensemble qui nous anime. Au sein même de notre groupe, nous ne partageons pas tous les mêmes idées. Nous ne sommes pas forcément d’accord sur tout. Mais nous partageons toutes et tous cette volonté de faire ensemble.
En ce sens, que signifie vraiment « l’opposition » ? Pour nous, c’est avant tout une étiquette administrative ou parfois une posture. Ce qui compte, ce sont les personnes, leurs idées, leur volonté d’agir et surtout de faire avancer les projets. Il n’y a que des habitants avec des points de vue parfois différents, mais aussi et surtout parfois similaires. Et si ces personnes sont habitées par cette même envie d’agir, alors nous travaillerons ensemble à trouver ce qui nous rapproche plutôt que de nous attarder sur ce qui nous oppose.
Pour que le vivre ensemble existe, il doit être un résultat et non simplement une formule magique dont on fait porter la responsabilité aux habitants d’un quartier, d’une commune, ou d’un pays. Pour que le vivre ensemble ne soit pas juste un “vivre à coté”, il faut avoir agi ensemble.
Et si parfois les désaccords persistent, nous devrons avancer car la vie de notre commune continue, alors c’est la démocratie qui doit gagner, en votant.
C’est un des sens que nous donnons à l’Esprit Village : construire ce vivre ensemble par l’action partagée, par tous et avec tous.
SBC2026-espritvillage – 03-12-2025
▶ Comment comptez-vous assurer la transparence et la participation citoyenne dans vos décisions ?
■ La transparence et la participation de nos concitoyens et concitoyennes aux décisions sont au cœur de notre projet municipal. Agir ensemble veut dire décider ensemble. Et pour décider, il faut que l’information soit partagée et connue de tous.
Nous l’avons déjà écrit : être au service des habitants d’une commune ne peut se faire qu’en les écoutant. Nous favoriserons la mise en place de comités de quartier, afin de recueillir la parole de chacun.
Nous mettrons également en place un budget participatif, afin que ceux et celles qui veulent agir puissent s’engager pleinement dans un projet toujours collectif.
Nous favorisons également la participation citoyenne, sans distinction d’âge, ou de compétence, par la création et l’animation d’un tiers lieu, par la mise en place d’une bourse à projets, de chantiers participatifs, l’ une assemblée des aînés, etc.
L’intelligence collective de notre commune sera notre force !
■ Notre vision du rôle d’une municipalité est avant tout celui de facilitateur plutôt que de décideur isolé. L’esprit Village, c’est une gouvernance fondée sur « l’aide la participation de tous et pour tous ». Les décisions importantes ne doivent pas être prises en chambre close mais construites avec l’avis de ceux et celles qu’elles concernent, sans clientélisme ou fausse promesse, pour qu’elles répondent vraiment aux besoins du terrain.
Et cela n’est pas possible sans transparence.
■ La transparence se fera en tout premier lieu au sein même du conseil municipal. Au-delà de la charte de l’élu local, obligatoire, nous proposerons d’élaborer ensemble, avec tous les conseillers et conseillères, une charte de fonctionnement du conseil municipal. Nous la construirons collectivement pour que chacun puisse s’y retrouver et choisir de la signer. Nous y intégrerons le respect des principes éthiques fondamentaux (respect du débat et des différences de point de vue), du travail collectif et de la co-construction, de la dignité de la fonction. Et bien entendu de la transparence : communication ouverte, pas de rétention d’information.
■ Cette transparence, nous l’appliquerons également à destination des habitants.
- Transparence budgétaire, en tout premier lieu, sans complaisance : nous publierons un bilan financier annuel simple et accessible à toutes et tous.
- Transparence sur les projets : issue de notre Plan Pluriannuel d’Investissement, une communication régulière, factuelle, sera également publiée.
Nous douterons parfois, et ferons des erreurs, sûrement. Personne n’est parfait, et personne n’a confiance en ceux qui affirment l’être. Les engagements ne doivent pas s’apparenter à des tours de magie. Si nous agissons en toute transparence, nos fondations seront solides. Et si nous agissons ensemble, ce que nous construirons durera !
SBC2026-espritvillage – 03-12-2025
▶ Quelle direction claire allez vous donner notre commune : plus de développement, ou plus de préservation ? (nouveau)
Cette question est un piège où l’on peut facilement se laisser enfermer. Se développer ne signifie pas forcément la construction de logements sans personnalité, comme sorti d’un moule cent fois utilisé et sans lien avec l’existant. La préservation n’est pas forcément synonyme d’immobilisme et de refus du changement. Cette fausse opposition doit être dépassée pour ne pas conduire à des décisions dont ne pourra que difficilement se défaire.
■ Un développement qualitatif au service de l’esprit Village
Notre priorité est de préserver l’âme de Saint-Brice-Courcelles, tout en permettant un développement maîtrisé et bénéfique à tous. Pour nous, développement et préservation ne sont donc pas opposés. Un développement qualitatif, respectueux de notre patrimoine et de notre cadre de vie, et intégrant les valeurs d’entraide et de participation de tous à la vie communale, est ce qui permettra de protéger durablement notre identité.
Aussi, comme nous l’avons déjà écrit pour le projet immobilier au coeur de notre commune, nous fixerons des critères pour tout nouveau projet de construction : respect de l’harmonie architecturale existante pour éviter les ruptures brutales, préservation systématique de nos espaces verts de qualité et des continuités écologiques, liaisons douces, chemins piétons, banc, éclairage doux, pistes cyclables – pour relier les quartiers et éviter l’effet cité-dortoir, une urbanisation réfléchie autours des services existant (écoles, commerces, transport).
Le PLUi-H actuellement en élaboration avec le Grand Reims est précisément le moment de fixer ces engagements. Aussi, nous veillerons à ce que Saint-Brice-Courcelles y soit pleinement représenté. Les idées portées seront celles des habitants, que nous consulterons : les grands projets de développement doivent être une occasion de dialogue et d’implication citoyenne, non une décision prise discrètement dans un bureau. C’est ainsi qu’on construit une commune vivante !
■ Le Passeport citoyen du bricocorcellien pour transmettre l’âme du village
Comment faire pour que les nouveaux arrivants ne soient pas de simples résidents mais deviennent de véritables bricocorcelliens ? Comment éviter que Saint-Brice-Courcelles ne devienne une juxtaposition d’habitants qui vivent côte à côte sans jamais vivre ensemble ?
Nous créerons le Passeport citoyen du bricocorcellien, qui sera plus qu’un simple livret d’accueil remis à chaque nouvel habitant. Ce passeport ne sera pas non plus un catalogue de règles contraignantes, mais une invitation au faire-ensemble : présentation des ressources locales (associations, services, lieux de vie), témoignages d’habitants, mise en relation avec nos comités de quartier.
L’objectif est simple : montrer dès l’arrivée que s’installer à Saint-Brice-Courcelles, c’est entrer dans une communauté d’entraide et d’échange. L’âme d’un village se découvre, se vit, se partage, se préserve… et ainsi se transmet à ses enfants. Comme l’ont fait plusieurs de nos colistiers et sympathisants, bricorcelliens depuis toujours et inquiets de ne pas pouvoir transmettre en héritage cet amour de notre commune.
■ L’agir ensemble, fondement du vivre ensemble
Prenons un exemple concret qui nous a été soumis : comment éviter que les nouveaux propriétaires arrachent les haies végétales au profit de haies en plastique ? Cette question, apparemment anodine, révèle notre philosophie : le vivre-ensemble n’est que du vivre-à-côté si le politique ne donne pas l’impulsion du faire-ensemble.
Plutôt que d’interdire sèchement ou de laisser faire, nous proposons d’accompagner. Nous organiserons des ateliers pédagogiques de jardinage où anciens et nouveaux habitants pourront apprendre ensemble à tailler, planter, entretenir leur haies, leurs massifs fleuris, leurs arbres. Ces ateliers permettront aussi d’aider les personnes âgées dans l’entretien de leurs jardins. En préservant ainsi le végétal vivant, nous préservons notre cadre de vie commun.
Pour animer ces ateliers, nous mobiliserons nos ressources locales : les services municipaux, dont le travail exemplaire n’est plus à démontrer, notre tissu associatif local, riche d’expériences, et les volontaires de la Réserve Citoyenne Territoriale. L’esprit Village c’est faire ensemble pour vivre ensemble. Ces moments de transmission seront un des axes du Passeport citoyen : non pas comme une obligation, mais comme une invitation à contribuer à un projet collectif et citoyen de qualité de vie.
En résumé, nous voulons un développement exigeant, un urbanisme de qualité qui respecte l’échelle humaine et le cadre existant, des projets co-construits avec les habitants plutôt qu’imposés, et nous nous engageons à donner l’impulsion nécessaire à cette dynamique.
Saint-Brice-Courcelles doit rester un village… mais un village vivant, accueillant et préservé. Un village qui évolue avec ses habitants, pas malgré eux. Un village où l’on fait ensemble pour vivre ensemble.
SBC2026-espritvillage – 09-12-2025
▶Quelle est votre vision pour limiter le trafic routier dans la commune ou pour rediriger les flux venant des axes majeurs ? Comment ferez-vous pour développer les mobilités douces sans dégrader le stationnement et les déplacements des habitants ? (nouveau)
La circulation à Saint-Brice-Courcelles n’est pas un problème simple.
C’est une question structurelle, qui engage plusieurs niveaux de responsabilité, au premier rang desquels le Grand Reims, à qui la commune a confié la compétence mobilité et voirie. Il n’y a pas de solution miracle. mais il y a une méthode qui a fait ses preuves ailleurs : écouter, analyser, agir avec cohérence.
Nous refusons à la fois le saupoudrage de projets coûteux, décidés sans vision d’ensemble, et l’attentisme qui laisse le trafic s’imposer aux habitants.
■ Notre choix est affirmé, nos devons reprendre la maîtrise plutôt que subir.
Avant toute décision, nous mènerons un diagnostic global et indépendant de la circulation et du stationnement sur l’ensemble de la commune, associé à l’étude d’impact qui sera lancée dans le cadre
du projet d’aménagement de l’îlot central, afin d’éviter de reproduire les erreurs passées si c’est encore
possible, en faisant appel à des organismes spécialisés dans ce domaine.
On ne construit pas la ville avant d’avoir compris comment on y circule.
Les habitants y seront pleinement associés afin d’identifier :
- les flux de transit subis,
- les rues dangereuses,
- les situations du quotidien qui dégradent la qualité de vie.
■ Saint-Brice-Courcelles est aujourd’hui traversée par un trafic qui ne lui est pas destiné.
Près de 7 000 véhicules par jour empruntent certains axes, avec des conséquences directes sur la sécurité, le bruit et la tranquillité. Des rues comme Jean-Baptiste Vaillant ou la rue Curie n’ont jamais été conçues pour absorber un tel flux : ce n’est pas acceptable.
Notre objectif est clair :
- rediriger le trafic de transit,
- protéger les rues résidentielles,
- sécuriser les déplacements du quotidien.
La compétence mobilité a été transférée au Grand Reims, nous irons donc négocier fermement avec lui, mais également avec le Département et les partenaires publics, pour obtenir un nouveau schéma de circulation intercommunal, fondé sur l’intérêt des habitants de Saint-Brice-Courcelles.
Une commune ne doit pas être la variable d’ajustement des flux métropolitains.
■ Nous nous appuierons sur des experts publics de l’aménagement et de la mobilité pour bâtir un plan crédible, durable et protecteur. La circulation ne se réglera pas uniquement par des interdictions, elle se réglera en offrant de vraies alternatives.
Nous favoriserons le développement de dispositifs simples et efficaces comme le « pedibus », en lien avec les écoles et les parents, pour réduire le trafic aux heures de pointe scolaires. Chaque trajet évité en voiture, c’est plus de sécurité et moins de stress pour tous.
■ Nous investirons dans la sécurisation et la continuité des cheminements piétons et cyclables, notamment sur les trajets domicile–école, et notre ambition est de créer un maillage piétonnier et cyclable cohérent, reliant la Vesle, le Mont Hermé et la Malle, et convergeant vers un centre-bourg repensé, apaisé et vivant.
Une ville agréable est une ville où l’on peut se déplacer sans voiture.
■ La réorganisation de la circulation devra s’accompagner de solutions de stationnement adaptées, pensées en lien avec les nouvelles centralités. Ces choix devront être intégrés en amont aux projets urbains, notamment à l’îlot central, et non traités après coup, afin de limiter le stationnement résident en surface mais en assurant un usage économe des espaces disponibles au profit des zones végétales ou végétalisées. L’urbanisme sans mobilité est une impasse.
■ Nous engagerons également un dialogue avec les bailleurs publics afin que leurs projets s’inscrivent dans cette vision d’ensemble, respectueuse du cadre de vie.
Notre cap est clair :
- protéger les habitants,
- sécuriser les déplacements,
- anticiper plutôt que corriger,
- construire une commune qui choisit sa mobilité au lieu de la subir.
La circulation doit servir la ville. Pas l’inverse.